Le "distanciel" en classe Freinet...

[Hervé Allesant]

Suite à la remarque de Marlène, un sujet pour échanger sur vos façons de faire classe en distanciel...
Et pas forcément de façon numérique. 
Mais toujours en PF

[Alain Buekenhoudt]

Je crains que le distanciel laissera des traces. En Belgique, notre ministre de l'enseignement francophone, par ailleurs très juste dans l'attention portée aux jeunes et le maintien des écoles ouvertes, se montre par contre assez favorable à la pédagogie inversée. Voir une vidéo, seul à domicile pour comprendre la matière plutôt que de découvrir, de tâtonner, d'expérimenter au sein du groupe classe, je ne vois pas vraiment le progrès. Comment faire autre chose qu'un cours magistral en vidéo, bonjour les interactions ! A quelle classe sociale cette nouvelle forme pédagogique convient-elle forcément ? Les profs de cours particulier ont de belles perspectives économiques avec ce style de pratiques. Ce qui me choque, c'est que la pédagogie inversée est présentée bien souvent comme une pratique innovante, voir comme de l'éducation nouvelle.
Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille le webinaire de Nico Hirtt de l'APED (appel pour une école démocratique) "L'école numérique et la classe inversée" https://youtu.be/WdIjkLHWjX8

[Hervé Allesant]

Après, je pense qu’il y a plein de « pédagogies inversées ».
Dans mon cas, j’avais un temps du matin où je donnais des indications sur ce que nous avions abordé dans nos échanges de la veille, je suggérais des travaux, des expériences, des recherches à faire. Et ensuite, des échanges «  communs » par visioconférence l’après-midi.
Ce n’est pas la panacée, mais ça repose quand même sur le fait que les parents soient derrière les minots. Donc c’est hautement inégalitaire...